Italie, un musée à ciel ouvert

par Géraldine Ohrt | Avr 20, 2023 | Impulsion Évasion | 0 commentaires

Impossible de ne pas tomber sous le charme de l’Italie, de son patrimoine résolument incroyable, de ses paysages grandioses, de ses sites qui ne sont autres que de formidables témoignages du passé et des réalisations extraordinaires de l’Homme. L’Italie, le musée du monde ? Oui, à en croire l’Unesco.

Selon la Convention du patrimoine mondial, l’Unesco a, à ce jour, classé un total de 1157 sites – à savoir 900 sites culturels 218 naturels et 39 sites mixtes – présents dans 167 pays du monde.

Sans réelle surprise, c’est l’Italie qui détient aujourd’hui le plus grand nombre de sites répertoriés dans la liste du patrimoine de l’humanité avec un total de 58 sites. Parmi eux, 5 sont des sites naturels : Îles Éoliennes ; Monte San Giorgio ; Dolomites ; Mont Etna ; Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe. Au sein des 53 sites restants, on en retrouve 8 qui sont des paysages culturels : Côte Amalfitaine ; Portovenere, Cinq Terre et les îles Palmaria, Tino et Tinetto ; Parc National du Cilento et du Val de Diano, avec les sites archéologiques de Paestum, Velia et la Chartreuse de Padula ; Sacri Monti du Piémont et de la Lombardie ; Vallée de l’Orcia ; Villas et Jardins des Médicis en Toscane ; Paysages vitivinicoles du Piémont à savoir Langhe-Roero et Monferrato ; Collines du Prosecco de Conegliano et Valdobbiadene.

Ainsi l’Italie peut vraiment, selon l’Unesco, être considérée comme une représentation exceptionnelle du syncrétisme culturel, fruit d’un mélange continu de civilisations et d’un échange d’influences culturelles au cœur de la Méditerranée.

Positano, sur la Costiera Amalfitana

Mais savez-vous quelles sont les caractéristiques et les distinctions entre les trois appellations de patrimoine culturel, paysage culturel et paysage naturel, qui servent à catégoriser les différents sites ?

Il faut savoir en effet que la Convention sur la Protection du Patrimoine Mondial culturel et naturel, adoptée par l’UNESCO en 1972, prévoit que les biens candidats peuvent être inscrits sur la Liste du Patrimoine Mondial dans trois catégories :

patrimoine culturel

Dans cette catégorie, on retrouve les monuments : œuvres architectoniques, plastiques et pictural ; éléments ou structures de caractère archéologique ; inscriptions ; grottes et groupes d’éléments de valeur universelle exceptionnelle à l’aspect historique, artistique ou scientifique.

On retrouve ici également les agglomérations : des groupes de constructions isolées ou regroupées qui, de par leur architecture, leur unité ou bien leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle de par leur aspect historique, artistique ou scientifique.

Enfin, ce patrimoine culturel comprend aussi les sites : les œuvres de l’homme ou les œuvres issues à la fois de l’homme et de la nature, tout comme également les zones, y compris sites archéologiques, qui ont une valeur universelle exceptionnelle à l’aspect historique et esthétique, ethnologique ou anthropologique.

patrimoine naturel

Ce sont les monuments naturels constitués par des formations physiques et biologiques ou pat des groupes de telles formations à valeur universelle exceptionnelle de par leur aspect esthétique ou scientifique. On retrouve dans cette catégorie également les formations géologiques et physiographiques ainsi que les zones strictement délimitées qui constituent l’habitat d’espèces animales et végétales menacées, à valeur universelle exceptionnelle de par l’aspect scientifique et conservateur. Enfin, par patrimoine naturel on entend aussi les sites naturels et les zones naturelles strictement délimitées de valeur universelle exceptionnelle par leur aspect scientifique, conservateur ou esthétique naturel.

Notons, enfin, que les directives opérationnelles pour la mise en œuvre de la Convention définissent comme Patrimoine mixte (culturel et naturel) les biens qui correspondent en partie ou totalement aux deux définitions de patrimoine culturel et naturel.

Paysage culturel (depuis 1992)

Ce sont les paysages qui représentent des œuvres conjuguées de l’homme et la nature, comme définis par l’article 1 de la Convention, et qui illustrent l’évolution d’une société et de son ancrage dans le temps sous l’influence de contraintes et/ou d’opportunités données par l’environnement naturel et par les impulsions culturelles, économiques et sociales. Leur protection peut contribuer aux techniques modernes d’exploitation durable du territoire et au maintien de la diversité biologique.